Nous avons bénéficié d’un article dans le journal La Provence.

Alors, vous êtes curieux d’en apprendre un peu plus sur notre bureau d’études et sur VGD ?

Bonne lecture !

Ils ont conçu un éclairage LED horticole intelligent

Sébastien et Guillaume ont une solution pour optimiser la croissance des cultures

Lorsqu’en 2013, Sébastien Deprade et son ami GuillaumeMarie ont créé, à Châteaurenard, leur société Light in the led, alors spécialisée dans l’éclairage artificiel événementiel, tertiaire et industriel, en vente aux professionnels, ils n’envisageaient sans doute pas qu’ils se spécialiseraient un jour dans l’éclairage pour le végétal. L’idée novatrice a germé au fil des rencontres dans cette région agricole.

C’est en 2016, à la suite d’une rencontre avec des semenciers, chez qui ils installaient un éclairage pour leurs bureaux, et qui leur évoquaient leurs problématiques dans les champs de culture sous serre, qu’elle a mûri chez les deux jeunes trentenaires. “Les technologies qu’ils utilisaient chauffaient, consommaient de l’énergie, sans produire la bonne quantité de lumière. Devant cette problématique agricole, notre expérience dans l’éclairage LED industriel, qui permet de varier la lumière en fonction de son apport naturel, et dans l’éclairage événementiel, qui a la capacité à changer les couleurs, nous a conduits à créer voici quatre ans Vegetal grow development“, explique Sébastien. Cette plateforme d’éclairage végétal est une solution clés en main, qui permet de réduire les consommations d’énergie. Elle utilise des Leds et un pilotage en temps réel assisté par intelligence artificielle. Elle améliore aussi la croissance végétale par type de culture et phase de croissance, ainsi que le rendement aum² et la répartition des cultures.

Pour la photosynthèse

Le tandem d’inventeurs a déposé sa marque, VGD, qui, aujourd’hui, lui permet de réaliser 95% de son chiffre d’affaires, avec ce nouveau système, pour lequel ils ont investi à ce jour un million d’euros en autofinancement. Aujourd’hui, leur entreprise compte 12 personnes, dont neuf opérationnelles sur leurs deux sites, celui de Châteaurenard et celui d’Angers, et leur annexe à Avignon. Elle compte trois pôles spécifiques : recherche et développement, technique et commercial.

Plus concrètement, avec leur marque, les deux fondateurs de VGD proposent aujourd’hui des produits et services de pilotage intelligent de la lumière au service de la croissance optimale des plantes, fruits, légumes et fleurs. “Dans une serre en production, toute la lumière naturelle n’arrive pas au niveau des feuilles, des bourgeons ou des fleurs. Ce qui handicape la photosynthèse. Notre métier, c’est de corriger ces manquements en apportant la bonne lumière en fonction du stade de croissance de la plante, la bonne énergie lumineuse pour qu’elle la convertisse en photosynthèse“, explique Julien Laz, le 3e associé de l’équipe, en charge de la stratégie marketing. En effet, les besoins diffèrent. Ainsi le bleu sera utilisé dans les phases de début de croissance pour favoriser l’enracinement. Le rouge pour le mûrissement. Et divers ratios sont utilisés.

De multiples bienfaits

On utilise un spectromètre qui analyse le spectre de lumière en temps réel“. Ensuite le producteur va définir des objectifs dans son logiciel – durée d’ensoleillement, quantité, parm², selon les plantes et autres paramètres
– pour rééquilibrer l’éclairage extérieur réel, selon ses objectifs et quand c’est nécessaire. “Nous mettons aussi en place des capteurs de croissance avec de l’intelligence artificielle. C’est une approche très technologique pour assister les
producteurs. Ce qui leur permet d’arriver plus tôt sur le marché. Il s’agit aussi d’éviter de consommer trop d’énergie, pour permettre plus de diversité et de limiter les transports, puisqu’on peut produire ainsi des végétaux qui ne pousseraient pas dans telle ou telle région. On a des rendements qui peuvent aller jusqu’à 50% de plus“, précise encore Julien, qui souligne qu’en éclairant les plantes, on peut aussi limiter les pesticides et les apports d’engrais.

Ces solutions sont vendues à des maraîchers, des producteurs de fruits rouges, d’algues ou encore d’insectes, des coopératives, semenciers, collectivités, grands laboratoires de recherche et autres plantes aromatiques. “On évolue en Europe et outre-atlantique“, conclut Sébastien.

Une entreprise plusieurs fois primée

Sa solution innovante d’éclairage végétal a valu à cette jeune entreprise de remporter plusieurs prix. Le premier fut au concours Start-up Challenge 2016 à Arles. Le second, au concours Agreen Start-up du Sival (Salon des productions végétales) en 2017. “C’était une confrontation d’idées, qui étaient encore embryonnaires. Nous avons gagné un Stand Jeune Pousse sur l’édition Sival 2018-2019. En un an, nous devions lancer le produit sur le marché. Un vrai challenge, C’est là que nous nous sommes associés avec un ingénieur, Julien Laz,” raconte Guillaume Marie. Plus récemment, en début d’année, VGD a remporté une nouvelle médaille, le bronze, au Concours innovation au Sival à Angers, dans la catégorie Logiciels. Dernière reconnaissance en date, l’entreprise a été lauréate du concours Natur’Tech à Avignon fin octobre. Elle a remporté une dotation de 500 euros ainsi qu’une mise en relation avec les équipes techniques d’Arkopharma (lire ci-dessous).

Le concours des innovations pour une agriculture plus naturelle et durable

Lors de l’édition 2020 de son concours Natur’Tech, anciennement “Smart Agri Food”, qui met à l’honneur et “récompense des solutions innovantes pour une agriculture plus naturelle et durable”, le pôle avignonnais Inov’Alliance (ex-Terralia Pass) a distingué huit lauréats. Ceux-ci ont reçu des dotations jusqu’à 5 000 ¤ et des accompagnements.
Parmi eux, l’entreprise de Châteaurenard, Vegetal grow Development.
Les autres sont : InTerra Pro (Chaponnay) pour son produit phytosanitaire d’origine naturelle à base d’une souche de levure qui permet de protéger les fruits à pépins récoltés pendant le stockage.
À Biomede (Villeurbanne), pour ses plantes hyper accumulatrices pour retirer naturellement les métaux et en particulier le cuivre et régénérer leurs sols.
Le Chemin des mûres (Lille), pour ses technologies numériques capables d’organiser automatiquement la mutualisation des livraisons entre producteurs.
RGX systems (Valbonne) pour ses caméras intelligentes embarquées sur des agroéquipements.
Naïo technologies (Escalquens), pour son robot agricole polyvalent autonome.
AkiNaO (Perpignan) pour deux produits naturels valorisant une ressource durable et locale, l’Inule visqueuse : un extrait naturel antifongique et un paillis végétal.
Et enfin Sun’agri (Paris) pour son système de persiennes agricoles équipées de panneaux photovoltaïques.

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